Myanmar, notre coup de coeur

Jeudi 24 mars, nous sommes à Mandalay au Myanmar (Birmanie). Partis la veille du Laos, et après 40 minutes de barque, 3 heures de bus, 30 minutes de mini-bus jusqu’à la frontière Thaïlandaise, 11 heures de bus de nuit jusqu’à Bangkok, un bus de ville, puis un autre, 1 heure 30 de vol et enfin 45 minutes de bus, nous arrivons finalement à notre hôtel (ouf!).

Charlène, que nous avions rencontré plus tôt au Laos, nous avait gentiment fait un petit brief sur le Myanmar et son parcours. Nous passons donc la fin d’après-midi à l'hôtel pour planifier la suite du voyage. Le soir, nous sortons pour manger un bout et nous imprégner des lieux. Il n'y a pas beaucoup de touristes dans le quartier, les habitants nous regardent et nous interpellent d'un "hello" accompagné d'un grand sourire. Il y a même un petit jeune qui souhaite être pris en photo avec nous (pour une fois que ce n’est pas une touriste Chinoise!).

Nous souhaitions prendre le "slow boat" de Mandalay jusqu'à Bagan mais pas de chance, il n'y a que 2 bateaux par semaine et nous ne tombons pas sur le bon jour. Le timing est serré, pas le temps d’attendre, le lendemain nous réservons nos billets de bus pour nous rendre à Bagan, vaste site archéologique bouddhiste de près de 50 km2. Nous consacrons l'après-midi à une promenade dans les alentours du pont U Bien. Il s’agit d'un pont en teck de 1,2 km de long (le plus long au monde) construit en 1800 quelque chose, et depuis lequel le coucher de soleil est magnifique. Un des plus beaux de notre voyage! Les photos ne lui rendent malheureusement pas justice, il faudra y aller pour le voir de vos propres yeux :)

Le jeudi 26 mars, nous prenons le bus (encore...) en direction de Bagan. 5 heures plus tard et 50 000 Kyats dépensés (ticket d'entrée dans la ville), nous sommes dans la guesthouse et posons nos sacs pour 3 jours. Le point d'intérêt de cette ville est la visite des pagodes et des temples en scooter, en vélo, à pieds, en calèche... Nous voici donc avec notre super scooter électrique qui ne fait pas de bruit et nous partons nous perdre au milieu de ces monuments dressés dans le sable. Le soir, nous assistons au coucher du soleil et le lendemain matin, nous grimpons sur un des monuments pour attendre le levé. C'est officiel, dans la catégorie « coucher de soleil », nous nommons le Myanmar vainqueur… magnifique! Levés depuis 5h du matin, nous restons à l'ombre de la guesthouse l'après-midi, il fait beaucoup trop chaud ici et nos estomacs ne sont pas au top de leur forme. Le soir nous avons envie d'une bonne grosse pizza afin de mettre en pause nos repas composés essentiellement de riz et de légumes. Après quelques recherches, nous abandonnons (prix d'une pizza = prix pour 3 jours de repas) mais nous ne perdons pas espoir. 

Nos joues teintées de Thanaka, la crème solaire version "Myanmar"

Pas le temps de flâner nous n'avons qu'un peu plus de 2 semaines au Myanmar, il faut donc déjà penser à la suite.

Vendredi 29 mars (Happy Birthday Oc !!), devinez comment nous commençons la journée... en bus bien sûr! C'est parti pour 8 heures de route avec quelques touristes et toute une famille de locaux. Au milieu du trajet, nous avons droit à la télé avec le son à fond les ballons et les fenêtres grandes ouvertes qui laissent échapper le peu de clim disponible (les locaux sont plutôt malades dans les virages donc bon... il faut prendre l'air comme on peut). 

Nous arrivons à Kalaw en milieu d'après-midi. Ce petit village situé à 1400 mètres d’altitude (on a carrément ressortis nos polaires un soir… ouhouuu!) regorge d’agences de trek et cela tombe bien, c’est aussi pour cela que nous sommes ici. Toutes proposent des randonnées de 2 à 3 jours jusqu'à l’Inle Lake, 60 kilomètres plus loin. Notre estomac n’étant pas encore dans sa forme optimale, nous décalons l’expédition d’une journée. Nous tombons par hasard sur le site internet du Green Hill Valley Elephant Camp. A une heure en voiture au nord de Kalaw, ce centre recueille des éléphants « à la retraite » et établit également un programme de replantation pour la conservation de la forêt. 

Nous avions déjà manqué l’opportunité de voir les éléphants au Laos, là c’est un signe: nous bookons la journée du lendemain dans ce centre. Au programme: visite des lieux, rencontre avec les éléphants, explications de leurs passés respectifs, cours de métabolisme, nourrissage (citrouilles, troncs de bananier…), lavage et grattage dans la rivière. La balade sur leur dos n’est pas possible, les pépères sont vieux et ce n’est pas le but de la visite. C’est d’ailleurs pour ce point que nous sommes ici (même si la journée nous coûte 100$ chacun), c’est le prix à payer pour être sûr que les éléphants ne soient pas exploités. 

Retouche du longyi...

Et Essayage !

Les assiettes des éléphants

Contents de cette journée, nous rejoignons Kalaw en taxi avec Kiri et Megan, deux australiennes rencontrées dans notre guesthouse. Bonne nouvelle, nos estomacs vont mieux et nous décidons de commencer le trek le lendemain avec la même agence que les deux Australiennes (Ever Smile agency).

Le 1er avril, nous laissons nos gros sacs à l’agence pour qu’ils soient acheminés jusqu’à l’arrivée du trek pendant que nous marcherons. Nous sommes un groupe de sept en plus de notre guide « Ailletoune » (tel que ça se prononce). Nous marchons environ 6-7 heures par jour au milieu des collines de la région Shan. Le soir nous dormons chez des familles qui nous cuisinent de délicieux plats (sûrement meilleurs que tout ce que l’on a pu tester dans les restaurants en Birmanie). La douche se fait « à la bassine » et nous dormons tous en rang d’oignons sur des paillasses très peu épaisses.

Il y a une bonne ambiance au sein du groupe et le soir nous passons plusieurs heures à discuter autour de quelques bières, en écoutant les histoires traditionnelles contées par « Ailletoune ».

Les familles qui nous accueillent ne sont pas très bavardes, mais la taille du groupe et la présence de touristes quotidiennement n’aident pas.

Le deuxième jour nous avons droit à un bain (dans la rivière). Deux chiens joignent le groupe et parcourent plus de 15 kms avec nous. Apparemment il est courant que les chiens suivent les touristes sur cette rando pour finir dans la ville d’arrivée 60 kms plus loin. D’après le guide, il rentrent ensuite par leurs propres moyens (peut-être en bus?).

Le troisième et dernier jour est le plus dur en raison de la chaleur et des ampoules aux pieds. Nous finissons le trek avec une petite heure de bateau à moteur afin de traverser le lac et rejoindre la ville de Nyaungshwe, ce qui nous donne un premier aperçu des environs.

Une petite coupe ?

La salle de bain, très authentique, beaucoup de cachet :)

Une fois à l'hôtel, nous avons hâte de prendre une douche bien chaude mais pas de chance, le sac de Charlie manque à l’appel. Il doit attendre 2 heures pour finalement savoir que celui-ci se trouve dans un autre hôtel un peu plus loin. Pas le temps pour la sieste, nous avons rendez-vous le soir avec nos collègues trekeurs pour un dernier repas tous ensemble. 

Après avoir dormi comme des marmottes, nous passons une journée « chill » afin de récupérer. Nos jambes et nos pieds ont besoin de repos.

Le jour suivant nous partons en bateau sur le lac Inle avec un chauffeur local. Nous voyons quelques pêcheurs qui, debout sur leur pirogue, s’affairent à attraper du poisson au filet. Nous parcourons des jardins flottants avant que le guide ne nous déposent dans de petits ateliers sur pilotis où l’on observe du tissage au fil de lotus, la fabrication de cigares, de parapluies ou encore de bijoux en argent. Bien sûr, après chaque visite on nous propose d’acheter les créations pour un prix pas vraiment modique. Autant certaines fabrications sont vraiment authentiques, autant parfois on se demande si le contenu proposé à la vente vient vraiment de l’atelier voisin.

L’après-midi le chauffeur nous emmène un peu à l’écart en empruntant des canaux très peu profonds, à tel point que le bateau reste bloqué plusieurs fois. Nous visitons plusieurs « pagoda » (temple bouddhiste) et finissons la journée avec un magnifique couché de soleil sur le lac.

Confection du fil de lotus depuis la plante

Machine de tissage

Jeudi 7 avril, nous prenons la direction de Yangon (Rangoon), la capitale du Myanmar. Commençant à vraiment saturer avec les bus, nous faisons une partie du trajet en train avant de prendre un bus de nuit. Aux environs de 4 heures du matin, réveillés par la chaleur, nous ouvrons l’oeil pour constater que le bus est à l’arrêt en pleine obscurité au bord de la route. Plusieurs minutes passent avant que nous soyons forcés de descendre prendre l’air tellement la température devient insupportable. Le bus a chaud lui aussi, la clim ne fonctionne plus et le chauffeur, seau à la main, fait des allers retours jusqu’à une rivière afin d’asperger le moteur d’eau… il y’a comme un souci !

30 minutes plus tard nous reprenons finalement la route. Malheureusement nous ne roulons que quelques kilomètres avant que le bus s’arrête de nouveau, pour de bon cette fois. Trois heures plus tard (à 8h du matin), un bus flambant neuf arrive à notre rescousse et nous permet de rejoindre Yangon en milieu de journée (avec 4 heures de retard du coup).

La chaleur est écrasante, les odeurs sont nauséabondes. L’après-midi n’est pas très productive car la nuit passée ne nous a pas vraiment reposé. En début de soirée nous rencontrons une troupe de Français à l’hôtel et partons diner tous ensemble.

Le lendemain nous consacrons notre dernière journée au Myanmar à la découverte du quartier « Chinatown » et à la visite de la gigantesque pagode « Shwedagon » (attention, tenue correcte exigée).

Dimanche 10 avril, nous quittons le Myanmar, pays des pagodes « bling bling », des couchers de soleil et des sourires. Dans 24 heures nous serons au Népal pour clôturer cette année de voyage.

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