Nord Vietnam : Danang, Tam Coc, Hanoï, Mai Chau

Il y'a 7 mois, le 22 juillet 2015, nous quittions Alain et Viana au Pérou, après avoir fait un bon bout de chemin ensemble en Amérique du sud. C'est à Da Nang, au Vietnam, que nous les retrouvons le mercredi 24 février 2016. De leur côté le voyage est terminé, ils viennent de se lancer dans un nouveau projet : un complexe de jeux vidéo agencé en "salons" à thème (Nintendo, XBOX, ...), avec un bar et un petit restaurant. Le lieu vient à peine d'ouvrir lorsque nous arrivons, et nous sommes "bluffé" par l'ambiance et la déco de l'endroit... du bon boulot !






Resto local: tout est épicé... ça brule !

Nous restons 2 jours à Da Nang en leur compagnie avant de se diriger vers Hue, un peu plus au nord. Chose surprenante, le temps n'est pas avec nous... il fait vraiment frais et une bruine particulièrement pénible tombe en permanence. Du coup, le programme n'est pas très varié. On en profite tout de même pour tester quelques restaurants et faire un tour vers la citadelle. Charlie trouve une batterie dans un bar et en profite pour "jammer" avec un groupe de locaux.








Le temps ne semble pas s'améliorer et notre "open bus ticket" est terminé. Il est donc temps de choisir notre prochaine destination. Nous hésitons entre la Baie d'Along maritime, très connue et donc très touristique, ou la Baie d'Along terrestre, (un peu) moins populaire. Nous jetons notre dévolu sur Tam Coc, dans les terres, en espérant ne pas regretter notre choix. 
Nous partons en bus de nuit et arrivons le samedi 27 février dans la petite ville de Tam Coc aux alentours de 6h00. Pas bien réveillés et sans plan, nous mettons quelques minutes à trouver notre hôtel. 

Nous laissons nos sacs à l'accueil en attendant l'heure du check-in. Le petit monsieur bien sympathique nous donne un plan des environs. Nous partons donc en vadrouille au petit matin (oui, on est comme ça !). Nous croisons les enfants sur leurs vélos en direction de l'école, des petites dames qui promènent leur troupeau de chèvres, et de vieilles dames dans les rizières, le dos plié en deux. Nous prenons ensuite la direction d'un temple perché dans la montagne, qui débouche sur une grotte puis sur un sommet rocheux avec vue sur les environs. A 11h30, on nous sommes de retour en ville devant une assiette de noodles bien méritée. Une fois repus, nous filons à la sieste (elle aussi bien méritée, après 12h de bus et 4h de marche).

Le soir, nous trouvons un petit restaurant qui deviendra notre cantine pour les jours suivant. C'est tout simplement délicieux et le couple est très gentil: il y a donc "papa cook", baptisé ainsi par sa femme, qui est au fourneaux et Madame qui est au service.
Le lendemain, nous prenons les vélos et partons découvrir les alentours. Nous grimpons les marches du temple Hang Mua et faisons une pause au sommet pour profiter de la vue.

De retour à Tam Coc, nous déposons les vélos et partons à la recherche d'une petite excursion en barque. C'est un peu l'attraction touristique ici et ce n'est pas donné. Officiellement, il faut acheter un ticket à la police locale (qui ne redistribue que très peu aux locaux qui rament pendant la ballade), attendre son tour pour monter dans une barque, puis refuser poliment toute la marchandise proposée... Bref, pas très attrayant tout ça !

Quelques recherches sur le net nous informent qu'il y'aurait aussi une version officieuse de la balade. Nous décidons donc de se perdre dans les ruelles du village, à l'écart de l'embarcadère, à la recherche de la solution alternative. Quelques minutes plus tard, quelqu'un nous interpelle discrètement afin de savoir si nous cherchons un bateau: "Mais bien sûr ma p'tite dame, c'est pour cela que nous rodons dans le coin".
Nous voici donc cachés derrière la maison en attendant que la barque soit prête, car les autorités locales n'aiment pas ce genre de contournements. Nous partons ensuite silloner la rivière en traversant les rizières et les grottes pendant 1h30. Balade très agréable et surprenante puisque nos rameuses professionnelles utilisent leurs pieds et non leurs mains pour pagayer. Par compassion, nous les aiderons également à ramer une bonne partie du chemin. De retour, tout le monde est content: nous avons payé moins cher et la rameuse récupère l'argent dans son intégralité (après tout, c'est elle qui fait tout le boulot non?). 
Le soir, nous retournons à notre "cantine" et retrouvons quelques personnes rencontrées au cours de la journée. Nous échangeons nos bons plans et chacun raconte ses aventures, ça fait toujours plaisir!

















Le 1er mars, nous prenons un mini-bus pour Hanoï, la capitale. Le gérant d'un bar à Hué nous avait recommandé une adresse, nous allons chez Perfume et Binh qui tiennent une guesthouse en plein centre. On se sent tout de suite à l'aise, Perfume nous prépare à manger dès notre arrivée dans la soirée, pendant que nous discutons avec les "vieux routards" qui logent aussi ici. Nous serons en plus "surclassés" pour la première nuit car plus de place chez nos hôtes. Nous aurons droit à une chambre d'hôtel avec une VRAIE cabine de douche, un graaaand lit, un matelas confortable, des rideaux opaques, des serivettes de toilette propres...et même un portier! Tout cela pour le même prix que la guesthouse (où la chambre est plus que sommaire). 
Nous passons les 3 jours suivants à visiter la ville (dont le Musée de la femme au Vietnam qui au passage est à voir si vous êtes dans le coin) et nous récupérons ENFIN la nouvelle carte bleue de Charlie à l'Ambassade française. 





Notre dernière étape au Vietnam se déroulera dans la vallée de Mai Chau, dans un village paumé d'une communauté Thai (population ethnique du nord ouest Vietnamien). C'est très authentique, nous sommes au milieu des rizières et des maisons en bois sur pilotis, chez le cousin ou le frère (on n'a pas bien compris) de Binh. Notre visa expirant bientôt, nous ne resterons qu'une seule nuit avant de se rendre à la frontière Vietnam-Laos. Ce court séjour fut très reposant, nous permettant de partager de beaux moments avec cette famille (qui ne parlait que peu ou pas anglais).









Le lendemain, nous sommes déposés à une "jonction" qui doit en théorie nous permettre d'attraper un bus pour Dien Bien Phu, tout près de la frontière. Effectivement, après une demi-heure d'attente, nous apercevons un bus local dévalant la très sinueuse route n°6. Le chauffeur s'arrête et nous négocions le prix pendant qu'il charge nos bagages. Au moment de monter, le bus nous semble vraiment plein (de passagers et d'une importante cargaison de caisses à l'arrière), mais non... un bus Vietnamien n'est jamais plein ! 
Nous reprenons la route en mode "bien compact", cela tombe bien le trajet ne dure que 8 heures :)
En contrepartie, la route est magnifique. Nous passons nos derniers instants au Vietnam en parcourant les montagnes du nord ouest. Avec le recul, nous aurions clairement dû passer plus de temps dans cette région, car c'est vraiment l'ambiance que nous recherchions.

Mais ce n'est pas grave, le lundi 7 mars à 5h du matin, nous posons nos sacs dans le mini-bus qui nous emmène au Laos! Nous rencontrons Soune et Virginie sur le chemin, un nouveau chapitre du voyage commence!
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